Pour imaginer Hi.O.Bla, il faut d’abord énumérer ses instruments: appeaux, balles de ping-pong, batterie, bendir, boîte à musique, darbouka, débouche-évier, enjoliveurs, gonfleur, gongs, klaxons, moules à tarte, ophicléide, piano-jouet, plaques de tôle, réveils, riq, trombone, trombone en PVC, tuyau d’arrosage, sanza, sifflets, sirène, vibraphone, voix ; ainsi que divers outils empruntés au bricolage, à la cuisine ou à la puériculture.
Il en résulte une musique inclassable, nourrie de multiples influences – jazz, musiques improvisées, théâtre musical, rythmes balkaniques, musique médiévale ou gamelan balinais.
A cela s’ajoute l’esprit Dada qui anime les concerts d’Hi.OBla : l’humour et l’imprévisible sont au rendez-vous dans le plaisir de l’improvisation partagé avec le spectateur.
Hi.O.Bla s’associe volontiers à la danse, au cirque, au théâtre ou à la vidéo pour inventer des formes nouvelles.
«Des compositions férocement bucoliques...»Jazz ActueSans parole, tout se joue dans les regards, les objets, les sons, les mélodies.
Paulo sait mieux que personne que dans la préparation d'un spectacle, rien ne peut être laissé au hasard. Les costumes doivent être stockés avec soin, les éclairages réglés avec précision, les instruments manipulés avec précaution, les rideaux marouflés plis à plis. scénographie doit être maîtrisée d'un bout à l'autre. Le musicien lui-même met dans l'élaboration de sa musique, beaucoup d'art et de savoir-faire, et c'est sans doutée qui impressionne Paulo.
Mais ce qui leur échappe à tout deux, au milieu de réticence de la technique, c'est la relation de chacun à sa tâche et de l'un avec l'autre. Ainsi ils auront bien du mal à faire ce qu'ils avaient prévu et c'est peut-être, dans leur dos, le spectacle lui-même qui aura le mot de la fin.
Michel Barbier : trombone, ophicléide, objets
Georges Andrès : vibraphone, percussion, objets
Patrick «Ludwin» Bernaténé : batterie, percussions, objets